NOS RAYONS
Comment accompagner notre enfant dans ses devoirs
Posté le 08/08/2023
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Par SUPER U
Non, les devoirs ne virent pas toujours au cauchemar ! Alors, comment accompagner son enfant du primaire au collège, sans le braquer, pour qu'il devienne autonome ? Nos conseils pour une étude sereine.
À quoi ça sert, les devoirs ?
« Cela donne du sens au travail de l'enfant, dit Philippe Scialom, psychologue et psychanalyste. Quand il écrit, dessine, c'est pour communiquer... et d'abord avec ses parents. Par ailleurs, il n'est pas confronté seul à l'effort : c'est stimulant. »Cette attention commence dès la maternelle où l'on commente les dessins de l'enfant, et passe par les liens tissés avec l'école : rencontre avec l'enseignant, participation à la kermesse...
5 conseils pour des devoirs sans stress
- Limitez la durée des devoirs : dix à trente minutes quotidiennes en moyenne, du CP au CM2, une heure au collège, plus de deux heures au lycée.
- Installez des rituels. Par exemple : on goûte, on prépare ses “outils” (dictionnaire, crayons...), on s'installe à sa table de travail, on sort ses affaires du cartable...
- Éliminez toute source de stimulation : télévision, ordinateur, jeux vidéo...
- Évitez de “faire” à la place de l'enfant. S'il bute sur un exercice, aidez-le à se poser les bonnes questions.
- Encouragez toujours l'effort plutôt que les résultats !
En primaire : lui apprendre à apprendre
« En élémentaire, le travail à la maison doit uniquement servir à se remémorer ce qui a été appris en classe, avec le professeur », souligne Philippe Meirieu, pédagogue et professeur en sciences de l'éducation.Le parent n'a pas à intervenir sur le contenu des apprentissages, mais il doit aider l'enfant à s'organiser efficacement : observez-le et réfléchissez avec lui au mode d'organisation qui lui convient.
Où s'installer ?« Il est des enfants que cela agace de travailler dans le bruit, dans la cuisine ; d'autres que cela rassure », remarque la psychologue Laurence Einfalt. Certains enfants aiment être autonomes et nous montrer ce qu'ils ont fait “tout seuls”. D'autres ont besoin de présence pour se motiver. »
C'est en aidant l'enfant à repérer et à reformuler avec ses mots (“je lis d'abord ma leçon à voix haute, j'écris les mots difficiles...”), qu'il deviendra peu à peu autonome.
Au collège : l'épauler sans le “pister”
Très encadrant lors des premiers apprentissages (CP, CE1...), l'adulte devra peu à peu s'effacer pour que l'enfant aborde le collège avec une parfaite autonomie.« Il suffira alors de vérifier au quotidien, une fois tous les deux jours, puis chaque semaine, que les devoirs sont faits », suggère Laurence Einfalt.
Avec l'adolescent, qui doit se sentir épaulé mais non “pisté”, on agira de manière plus contractuelle, sur la durée, en prévoyant par exemple des bilans toutes les deux ou trois semaines.
Lui dire : « Si tu as de bonnes notes, je n'interviendrai pas, sinon, j'agirai de telle manière. » En se gardant des prises de décisions hâtives et non tenues... qui discréditent le parent !
Et s'il refuse de faire ses devoirs ?
Cela peut être dû à un découragement passager (suite à une mauvaise note...), une perturbation liée à un événement familial (naissance d'un petit frère...), un “stade” d'évolution...Cela peut aussi témoigner d'une difficulté particulière telle que la dyslexie : un bilan orthophonique, psychomoteur, un test de QI... pourront être utiles
La bonne attitude : se montrer patient, parler avec l'enfant, faire le point avec l'enseignant.